Il devrait y avoir la grosse pub ici, mais comme vous êtes d'e-monsite, on a mis ce petit bandeau à la place.

Rêveries et poésie

À Ninon

Le 09/04/2019

Ninon

"Ninon, quand vous riez, vous savez qu'une abeille

Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille"

Alfred de Musset

 

Vie en couleurs

Le 01/02/2017

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C'est chat la vie en couleurs !

 

Pluie de cœurs

Le 10/12/2016

 

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Quand le jour se meurt et qu'il pleut des cœurs sur la plage.


 

Chatterie

Le 01/09/2016

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«Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ; 
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux, 
Mêlés de métal et d’agate.»

«De sa fourrure blonde et brune 
Sort un parfum si doux, qu'un soir 
J'en fus embaumé, pour l'avoir 
Caressée une fois, rien qu’une.»

Charles Baudelaire 

Pâté de rêve

Le 08/02/2015

Pâté-rêve

... "Je rêve dans un lit où je suis fagoté,

Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté" ...

Le paresseux   Saint-Amant

Voyage

Le 30/11/2014

Voyage

... " Ce n'était pas un temple aux ombres bocagères,
Où la jeune prêtresse, amoureuse des fleurs,
Allait, le corps brûlé de secrètes chaleurs,
Entre-bâillant sa robe aux brises passagères " ...

Un voyage à Cythère    Baudelaire

Cro-Magnon

Le 26/08/2014

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Cœur tendre et tête de bois

Des tricots

Le 18/04/2014

À Lisbonne ce sont les pavés que l'on habille de peur qu'ils prennent froid.

B74

Des écharpes

Le 07/04/2014

À Serpa on prend soin des vieil-ar-bres, on leur met des écharpes pour qu'ils ne prennent pas froid.

B73

 

 

Face à la mer

Le 23/06/2012

                        Face à la mer

                Du haut des nuages apparaît
                La tête de Poséidon ;
                Une paille lui suffirait
                Pour vider la mer jusqu’au fond.

                À nous la cité engloutie,
                Les vaisseaux chargés de trésors :
                Bijoux de pierres sertis
                Et coffres de pièces d’or.

                Œil de verre et jambe de bois,
                Pirate-fantôme hors la loi,
                Tout un univers légendaire ;

                Sirènes sans contrefaçon
                Jouant les hôtesses de l’air...
                Oh ! mon dieu, non ! et les poissons !

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Le grillon albinos

Le 14/02/2011

Le grillon albinos


Pris à ce sournois jeu d’enfant,
Sous le simple titillement
D’une brindille, le grillon,
Surpris, se rend à reculons.

En si bel habit des dimanches,
Avec des ailes toutes blanches
Sur livrée caramel au lait,
De le voir ainsi, il me plait.

Je sus plus tard la chose rare.
Dans le repli de la mémoire,
Précieux trésor de l'enfance,
Il chante encore lorsque j’y pense.

 

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Partir en fumée

Le 23/11/2010


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                             Partir en fumée

          À regarder tous ces corps livrés au bûcher,
          Sur la berge du grand fleuve sacré, brûler
          En n’ayant qu’un seul pied, drôle de destinée,
          L’autre, résigné, déjà parti en fumée, 
          Je sais désormais que sur l’ultime autre rive,
          C’est, sans rire, à cloche-pied que l’on y arrive.

La plus sûre manière de monter au Ciel
C’est sans nul doute de partir en fumée.

 

Mirage

Le 08/07/2010

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Mirage


Elle passait, mine de rien,
Faussement innocente, dans les vibrations
De l’air incendié, flambante ondulation,
En rehaussant ses petits seins.

Ô troublante schizoïdie,
Dont je souhaitais jouir encore et encore,
Que le désir si exacerbé dans un corps,
Par cette chaleur, alangui.

La danse des fées

Le 20/06/2010

    Les grandes tiges des plantes grasses sont désormais en fleurs (bien que celles-ci soient quelque peu passées). Elles sont devenues quasiment des arbres, en forme de candélabres géants.

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    Je regardais tous ces bouquets de fleurs, formant autant de plates-formes étagées, à la surface desquelles les minces pétales jaunes, légèrement agités par le vent, vibraient sous l’éclat du soleil comme une multitude de petites flammes. C’est alors que, dans les vibrations de l’air, j’aperçus au sommet, sur le plus haut bouquet, trois fées qui dansaient.

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    Si graciles et légères elles semblaient voler — et le fait est qu’elles avaient des ailes. Lassées de virevolter sur un bouquet elles se laissaient, en tournoyant doucement, descendre sur la plate-forme suivante. Ainsi arrivées sur le dernier bouquet, sitôt leur danse terminée, elles se sont envolées...
    Si j’avais eu un filet à papillons au bout d’une longue perche (?) ...

Papillons oranges

Le 18/06/2010

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Papillons oranges

       Ô j’ai fait ce rêve étrange
          De beaux papillons oranges
               — Oui j’ai bien “vu” la couleur,
             Pu percevoir leur splendeur —
       Qui s’échappaient en nuée
            De ma bouche et de mon nez.

  Je me disais, oppressé,
Qu’à ce point parasité,
     Si je ne pouvais rien faire,
          Ma peau ne valait pas chère.
      Épris de vie, le cœur gros,
    Je m’éveillais en sursaut.

  En pleine nuit, un client
       De l’hôtel, très mécontent,
Vociférait, et dehors
   Un chien hurlait à la mort.
          La mort pas encore, c’est dit
 Je me rendors, à lundi.

Éclats de vers

Le 11/06/2010

On doute
 La nuit...
J'écoute !
Tout fuit,
   Tout passe ;
L'espace
Efface
           Le bruit.           

Victor Hugo  (Les Djinns)

           Comme il fait noir dans la vallée !
 J'ai cru qu'une forme voilée
 Flottait là-bas sur la forêt.
Elle sortait de la prairie ;
       Son pied rasait l'herbe fleurie ;
C'est une étrange rêverie ;
    Elle s'efface et disparaît.       

   Alfred de Musset  (La nuit de Mai)

             À te voir marcher en cadence,    
      Belle d'abandon,
         On dirait un serpent qui danse
                            Au bout d'un bâton.                  

    Baudelaire  (Le serpent qui danse)

Elle s'est endormie, un soir, croisant ses bras,
 Ses bras souples et blancs sur sa poitrine frêle,
     Et fermant pour toujours ses yeux clairs, déjà las
   De regarder ce monde, exil trop lourd pour Elle.

                                            Charles Cros  (Elle s’est endormie, un soir...)

          Elle nous proposa ses fleurs d'une voix douce,
En souriant avec ce sourire qui tousse,
             Et c'était monstrueux, cette enfant de sept ans
           Qui mourait de l'hiver en offrant le printemps.

                                  François Coppée  (La petite marchande de fleurs)

        J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ;
des guirlandes de fenêtre à fenêtre ;
            des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.

                                                               Arthur Rimbaud

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La tête dans les étoiles

Le 10/06/2010

    À Chefchaouen, comme dans la plupart des villes marocaines, rien n’égale les terrasses des toits pour contempler le coucher de soleil et, la nuit tombée, rêver la tête dans les étoiles. C’est une position idéale pour bien saisir le changement d’humeur de la ville à ce moment sensible, presque magique, où le jour cède humblement sa place au mystère la nuit : les montagnes s’estompent, les bruits se font plus discrets, les odeurs plus suaves... les lumières de la médina se révèlent par touches successives.
Alors, entre deux scintillements, on embarque sur un tapis volant.
À 20h la lune veille sur les étoiles afin qu’aucune ne s’égare dans les profondeurs de l’infini.
Mais la lune est facétieuse.
À 23h elle a disparu. Certaines étoiles en profitent pour se faire la belle. On les voit filer dans le ciel.

    «La nuiiiiiit est une femme à barbe ... Les astres sont les bijoux d’or, oubliés par la Castafiore»
chante Brigitte Fontaine.

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La maison de l'elfe

Le 09/06/2010

    Je suis repassé, non sans émotion, devant la maison de pierre d’un elfe. Je suis certainement le seul à savoir qu’il habite là. C’est qu’il y a deux ans il m’est magiquement apparu. Lors d’une promenade nocturne — comme de bien entendu par une nuit de pleine lune —, intrigué par le souffle chaud qui émanait de ce monolithe de pierre, je m’en suis approché. Il semblait respirer : un murmure s’en échappait — plus chantant que le bruit du vent, plus léger que le ruissellement de l’eau. J’avais dans ma poche un galet — de la forme et de la grosseur d’un œuf de cygne — que, selon ma manie, j’avais ramassé quelques jours plus tôt sur une plage. J’ai alors eu l’idée d’en frapper trois petits coups sur la paroi de pierre. Ce fut presque une caresse tant la texture du galet était lisse et douce (je pense qu’avec un vulgaire caillou j’aurais égratigné la roche et ça n’aurait pas opéré). Sans qu’aucune porte n’eut besoin de s’ouvrir un elfe a surgi. Les bras croisés il ne cessait de sautiller d’un pied sur l’autre, de se dandiner de droite à gauche. (Un elfe n’a pas d’âge. À voir les nombreuses et profondes griffures de la roche, il a dû connaître des époques tumultueuses — il fallait qu’il se sente suffisamment en confiance pour prendre le risque de sortir de son refuge de pierre.) Il m’a salué en clignant d’un œil tandis que, de l’autre côté, son oreille se recourbait, puis il a inversé et recommencé trois fois de suite. Il semblait satisfait de son effet parce qu’à chaque fois son sourire narquois remontait un peu plus haut — jusqu’aux oreilles. La lune se mirait dans ses grands yeux de biche — et il lui a suffi de les fermer pour disparaître à jamais. (Cette année je n’ai pas de galet dans ma poche.)

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L'averse

Le 08/06/2010

L’averse

 
      Que j’aime l’averse,
       Lorsqu'on la traverse
         À grande enjambées ;

 Libérant la terre
     En un long parterre
        D’effluves exhumés ;

     Qui des demoiselles
    Fait des hirondelles
       De leur nid tombées ;

Et des étrangers
   Fait se rassembler
    Tels des naufragés.

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