Sénégal 3 Le lac rose / Malika

 

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     Le lac rose

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     Le lac rose mérite bien sa réputation, le site est magnifique. On peut lui consacrer au moins toute une journée, pour en faire le tour à pied et profiter pleinement de son ambiance très particulière.

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     Les “forçats” qui récoltent le sel doivent assurément avoir un tout autre point de vue : ils n’arrêtent pas leur va-et-vient du matin au soir — avec la réverbération du soleil qui leur agresse les yeux et, surtout, le sel qui leur brûle les pieds, les jambes, les bras et les mains.

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     Passer une journée entière au lac rose permet d’en apprécier les subtiles ou spectaculaires variations de couleur, selon la position du soleil et la disposition du ciel — avec ou sans nuages. 

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     Malika

     Une case en bordure de forêt, avec vue sur l’océan et le bruit des vagues en guise de berceuse, ça vaut bien une vie de château, non ? en tout cas on y a rendez-vous avec son imaginaire d’enfant...

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     La famille Souris qui habite l’étage au-dessus (elle a son nid dans le chaume du toit) descend toutes les nuits faire provision des cacahuètes (de moindre qualité ou piquées par les vers) laissées à sa disposition — les autres aliments étant dans des sacs suspendus à des fils, une bonne cohabitation en somme.

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     Passer entre amis l’après-midi sur la plage, y faire griller des poissons et préparer du thé au feu de bois, de mémorables moments à vivre — qui perdent beaucoup à être racontés.

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     Hier en fin de journée, à la lisière de la forêt, c’était grand festin. Comme cela se pratique en Océanie, on a fait cuire une chèvre (enveloppée dans des feuilles de papier huilé) à l’étouffée dans le sable sous un grand feu de bois. C’était tout simplement délicieux.

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     Le village de Malika était assez éloigné de l’Océan, maintenant la zone entre le village et la côte est remplie de constructions — de même de l’autre côté de la route principale, il y a désormais un grand quartier résidentiel. C’est devenu une petite ville intégrée à la grande banlieue de Dakar. On a même récemment construit deux mosquées et une église...

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     L’endroit reste malgré tout encore relativement attrayant. En plus de l’océan, il y a des forêts de résineux et de nombreux lacs, notamment un grand sur le bord duquel il est agréable de se promener. Il est fréquenté par de nombreuses variétés d’oiseaux dont une colonie de flamants roses.

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      Cet après-midi alors que, du sommet d’une dune surplombant l’océan, je regardais (en prenant à la dérobée des photos, ce qui n’est ici pas recommandé) le va-et-vient des camions qui viennent prélever du sable sur la plage, en contribuant ainsi à déstabiliser le littoral et à accélérer son érosion, deux types munis de leur pelle sont montés vers moi... À quelques mètres ils se sont mis à creuser un trou de la longueur d’un homme. J’ai cru un instant qu’ils creusaient ma tombe, mais comme ils faisaient chacun un trou, je me suis dit qu’en fait ils creusaient peut-être la leur... Ils ont jeté chacun leur pelle dans leur trou qu’ils ont rebouché en se servant de leurs pieds. (Ayant fini pour un temps leur travail, ils étaient venus dissimuler leur outil, en attendant un prochain chargement de camion. Finalement une bonne preuve de confiance à mon égard.)

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     Tandis qu’un habitant roule en Hummer, à environ 300 m à vol d’oiseau de sa villa, des familles vivent dans des cabanes sur une immense décharge, où elles fouillent les ordures à la recherche de déchets recyclables. Cependant les gens ne semblent pas choqués par de tels contrastes...

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     Faire de longues marches sur la plage le soir et ne revenir qu’à la nuit tombée — après avoir admiré le coucher de soleil sur l’océan.

 

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  Bribes de voyage

  Sénégal 1 Bakel / Podor