Bran
Petite ville célèbre pour son château dit “de Dracula”. C’était aussi le premier jour d’un festival qui dure tout le week-end. Le château (qui n’a pas grand chose à voir avec la légende de Dracula) vaut tout de même le déplacement. Vu avec suffisamment de recul (sinon il est masqué par des arbres), au sommet de sa colline dominant le bourg, il est très photogénique. Quand à sa visite elle n’a rien de bien intéressant (quelques belles armures cependant).
Grâce à l’exploitation de la légende de Dracula, c’est un des lieux les plus visités de Roumanie (une juteuse affaire commerciale). Le festival médiéval était fort décevant (bien que cette fois les chevaliers n’avaient pas laissé leurs chevaux à l’écurie). Les cavaliers étaient tête nue, comme tout un chacun (ils ne s’étaient même pas donné la peine de mettre un heaume). Ils n’avaient pas du tout l’allure de chevaliers. Et il n’y avait pas non plus le moindre soupçon de poésie (ça ressemblait à une très banale kermesse pour enfants).
Prejmer
L’église fortifiée de Prejmer (à 15 km de Brasov). Entourée d’une belle enceinte défensive circulaire, elle forme un ensemble impressionnant (restauré sous l’égide de l’UNESCO) avec son chemin de ronde couvert qui en fait tout le tour. Outre l’église, l’enceinte abrite, sur deux étages, des greniers où les habitants du village entreposaient des vivres pour pouvoir faire face à un éventuel état de siège (en cas d’attaque c’est là qu’ils se réfugiaient). On se plaint, à juste titre sans doute, de l’état d’insécurité du monde aujourd’hui, mais à l’évidence c’était pire en ces temps reculés.
Rasnov
La citadelle de Rasnov (à 15 km de Brasov). Elle est en train de renaître de ses ruines (c’est un énorme chantier de restauration qui est en cours), cependant à l’intérieur de l’enceinte il n’y a pas grand chose à voir — à part les boutiques de souvenirs et un petit musée d’art. C’est le panorama sur la ville, la plaine et les montagnes des alentours, qui vaut la peine. En fait c’est de loin que la citadelle est la plus belle, au sommet d’une colline, dominant la ville.
Sinaïa
La ville, qui n’est pas très grande (ce qui est d’autant plus agréable), possède un monastère (le monastère de Sinaïa date de la fin du 17e siècle, il a été construit à l’initiative d’un prince qui revenait de pèlerinage au Sinaï, d’où le nom de la ville) et le remarquable château de Peles (“Pélèch”) qui est magnifique ! On apprécie aussi le site pour les belles et grandes randonnées que l’on peut faire dans les monts Bucegi qui dominent la station — et dont les sommets dépassent les 2000 m (les plus hauts sommets culminant à 2500 m).
On aime s’attarder et flâner dans le parc du château de Peles (de Charles 1er, fin du 19e siècle). Les statues y sont nombreuses et de grande qualité (de belles œuvres d’art) à la hauteur de la beauté du château.
Le jardin public de Sinaïa, très fréquenté, jusqu’à tard le soir, est aussi agrémenté de nombreuses statues et entouré de bâtiments de prestige, notamment deux grands hôtels et un casino (on y trouve même un petit musée d’histoire naturelle).
Des hauteurs dominant la ville la vue sur la vallée est bien évidemment belle et impressionnante. Pendant l’essentiel du trajet on traverse des forêts de pins et arrivé au sommet du massif il n’y a plus d’arbres, que des plateaux herbeux ou rocailleux et venteux, où des bergers amènent paître leurs troupeaux de moutons (en hiver on y pratique le ski, les pistes sont cependant modestes).
Située à 8 km de Sinaïa, la station de Busteni possède aussi son château et son monastère (sans compter la cathédrale et des églises) mais ils sont relativement récents et ne présentent pas un grand intérêt (en tout cas pour les étrangers de passage). Cependant la majestueuse beauté du massif rend remarquables tous les sites de la vallée.
Babele (2200 m d’altitude), sur le plateau dominant Busteni, se distingue par ses nombreux rochers sculptés par le vent et, un peu plus loin, surplombant la ville et la vallée, au sommet d’un pic rocheux (avec un abrupt de 1500 m !), par une grande croix (de plus de 30 m de hauteur) à la mémoire des victimes de la Guerre de 14-18. Les balades sur les plateaux sont particulièrement stimulantes et, la montée, plus encore la descente, du massif sont impressionnantes du fait de l’importance des dénivelés.
Bribes de voyage
Roumanie 1 Sibiu / Brasov