Bribes de voyage : Roumanie 1 Sibiu / Brasov
EXTRAITS de mes JOURNAUX DE VOYAGE
Sibiu
Le quartier médiéval, très touristique, offre de magnifiques édifices et maisons agréablement restaurés et repeints de couleurs chaudes. C’est beau, mais on se croirait plus dans un décor de cinéma qu’au Moyen-Âge !
Un musée de plein air (hors la ville) présente les différents types d’habitats ruraux de la Roumanie.
Sighisoara
La ville est de moindre dimension que Sibiu, la citadelle médiévale, restaurée d’une manière moins tape-à-l’œil, fait plus authentique. La magnifique et majestueuse tour de l’horloge, emblème de la ville, se voit de partout (elle ne risque pas d’échapper à la photo).
Dans une des maisons de la cité est né le personnage historique (Vlad Tepes dit L’empaleur) qui a inspiré la légende de Dracula (c’est aujourd’hui un restaurant).
Arriver à Sighisoara deux jours avant le début du festival médiéval permet d’apprécier les deux ambiances (hors festival et pendant). Ainsi qu’il en est de nombreux festivals d’été, on se demande s’il ne s’agit pas plus d’une foire commerciale (chacun essayant d’en profiter le plus possible : les ruelles de la citadelle sont envahies de commerces en tous genres et les hôtels augmentent leurs tarifs) que d’une manifestation culturelle. À noter, de plus, que pour un festival médiéval les chevaux brillaient par leur absence — et un chevalier sans cheval !... Il y a tout de même le soir quelques spectacles de qualité (théâtre et concerts).
Une fresque “historique” moyenâgeuse de plus de quatre heures (de 20h30 à 1h du matin). Comme c’est évidemment très visuel, on n’a pas besoin de comprendre le roumain pour rester captif jusqu’au bout.
Lors des parades (défilés dans les ruelles de la citadelle) les musiciens du cortège battent de manière répétitive le tambour. En entendant un bruit rythmé venant d’une ruelle, toute la foule des passants s’est retournée, et l’on a vu surgir quatre employés municipaux tirant, en les faisant rouler sur les pavés, de grosses poubelles en plastique jaune. Un concert inattendu, l’occasion d’un fou-rire collectif.
Biertan
Biertan, un petit village célèbre pour son église fortifiée, la plus grande et la plus belle de Roumanie (elle est classée au patrimoine de l’UNESCO).
Une balade en suivant des chemins de terre. Ici c’est une région vallonnée, très verdoyante, avec des champs de maïs, des prairies et quelques bosquets. Dans chaque bourg l’édifice officiel (mairie) arbore le drapeau européen à côté du drapeau national. Nul doute que les Roumains sont fiers de faire maintenant partie de l’Union européenne. Les villages sont coquets, les façades des maisons souvent peintes de couleurs soutenues : bleu, jaune, orange, rouge..., avec de nombreux parterres fleuris.
J’ai un beau chapeau de paille tressée de la forme des chapeaux de cow-boy — il ne me reste plus qu’à acheter un cheval et une charrette (on en voit partout dans la campagne roumaine).
Le village de Copsa Mare et sa belle église fortifiée du 14e siècle, à seulement 2 km de Biertan. À voir toutes ces petites maisons colorées, généralement sans étage, on croirait des maisons de poupée — en tout cas elles seraient parfaites pour illustrer un livre de contes pour enfants.
Brasov
Brasov est une grande ville très agréable. Le centre historique, avec ses places, ses belles maisons anciennes, ses jardins publics fleuris, est magnifique. De grandes rues piétonnes sont occupées par d’innombrables terrasses de cafés et restaurants. C’est l’ambiance des quartiers du centre des plus belles villes européennes.
En plus de ses parcs, la ville est entourée de collines et montagnes verdoyantes et boisées — avec de nombreux sentiers de randonnée balisés.
Dans toute la ville (ancienne et moderne) les terrasses des cafés et restaurants ont les mêmes grands parasols carrés où est marqué en anglais que Brasov est probablement la meilleure cité au monde. Ce n’est probablement pas sans quelque ironie, cependant je ne suis pas loin de le penser, tant cette ville est agréable.
À Sighisoara la tour de l’horloge a des automates qui sonnent les heures. Ici il y a aussi une tour de l’horloge, au milieu de la place principale de la vieille ville, elle n’a pas d’automates mais, sur une sorte de balcon-chemin-de-ronde qui en fait le tour, trois musiciens qui tous les jours à 18h viennent y jouer de la trompette pendant cinq minutes.
Deux manières d’aller au sommet du mont Tampa qui domine la vieille ville (le centre médiéval) : prendre le téléphérique ou gravir un sentier en zigzag pour une grimpée d’une heure. Au sommet le panorama est magnifique.
Brèves : Passe le cortège d’un mariage. Les mariés sont dans une calèche tirée par deux chevaux gris. Elle est suivie par une limousine blanche de la longueur d’un autocar.
Skoda expose ses derniers modèles sur la place. Une famille arrive. Les enfants montent dans la plus belle des voitures, à côté d’eux leur mère prend la pose, le mari prend une photo et ils repartent.
Brasov constitue un ensemble qui unit harmonieusement la cité médiévale (très touristique), la ville moderne et des îlots de campagne. On peut par exemple y voir, en pleine ville, un vieux monsieur parcourir les pelouses en sélectionnant de l’herbe qu’il coupe à la main, remplissant un sac, de quoi nourrir ses lapins. Dans certains parcs, outre les aires de jeux pour les enfants, il y a des également des balançoires pour les adultes (sur lesquelles on peut s’asseoir à deux). N’est-ce pas une cité plaisante ? (“Probablement la meilleure au monde” — parole de parasol.)
