À Chefchaouen, comme dans la plupart des villes marocaines, rien n’égale les terrasses des toits pour contempler le coucher de soleil et, la nuit tombée, rêver la tête dans les étoiles. C’est une position idéale pour bien saisir le changement d’humeur de la ville à ce moment sensible, presque magique, où le jour cède humblement sa place au mystère la nuit : les montagnes s’estompent, les bruits se font plus discrets, les odeurs plus suaves... les lumières de la médina se révèlent par touches successives.
Alors, entre deux scintillements, on embarque sur un tapis volant.
À 20h la lune veille sur les étoiles afin qu’aucune ne s’égare dans les profondeurs de l’infini.
Mais la lune est facétieuse.
À 23h elle a disparu. Certaines étoiles en profitent pour se faire la belle. On les voit filer dans le ciel.
«La nuiiiiiit est une femme à barbe ... Les astres sont les bijoux d’or, oubliés par la Castafiore»
chante Brigitte Fontaine.
La tête dans les étoiles
Dans Rêveries et poésie