Esprit vagabond
Le 13/11/2015
Je préfère les chats aux chiens. Les chiens sont lèche-cul, au sens figuré comme au sens propre, tandis que les chats restent dignes en toutes circonstances. De plus, s'il y a de beaux chiens d'autres sont affreux, s'il y en a de gentils d'autres sont méchants, et nombre d'entre eux sont parfaitement ridicules, sans compter les hargneux, ou stupides, qui aboient tout le temps ! Alors que tous les chats sont aussi beaux que discrets - et j'aime leur caractère indépendant.
« Au chien, on lui dira que moi et sa maîtresse
Lui donnerons toujours son content de caresses
Parfois les chiens écoutent
Pour le chat qui s'en fiche, on ne lui dira rien
Il connaît pas la triche, les ennuis, les chagrins
Ni les fins de mois d'août »
Allain Leprest
Le 05/05/2014
"Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi."
Charles Baudelaire
Le 17/01/2011
Dans ce petit marché, encaissé et isolé de l’agitation de la ville, on n’entend que le chant des oiseaux. Il y a tout ce que l’on trouve habituellement dans un marché de centre ville (fruits et légumes, boucherie, poissonnerie, crémerie, épicerie...), son originalité tient à son grand nombre de fleuristes (avec de magnifiques bouquets de roses de toutes les couleurs) et à ses boutiques de vente d’animaux : oiseaux, poissons, lapins nains, cobayes, chats, chiens, poussins teints (oui c’est une mode : en bleu ou violet, vert, orange...), drôles de gros lézards, tortues ... et même deux pauvres petits singes. Parmi les fleurs, les aquariums, les cages des diverses espèces d’oiseaux, par le chant des captifs et une nourriture facile, de nombreux moineaux sont attirés. Leur liberté rend les barreaux plus cruels, l’étroitesse des cages des chatons et des chiots moins supportable, de même que le regard triste des deux petits singes, chacun dans sa minuscule cage, n’ayant rien d’autre à faire que se gratter et dépérir d’ennui.
Le 16/06/2010
Dans les pays où la vie est difficile pour la plupart des habitants, dès qu’une région s’ouvre au tourisme, on a tôt fait d’en constater les effets pervers. D’un côté les touristes, la mine épanouie (ne doutant pas un instant de la valeur de leur geste), distribuant généreusement menue monnaie (voire stylos ou friandises), de l’autre, ceux qui sollicitent à longueur de journée l’étranger de passage, et les enfants qui accourent de toutes parts : «bonjour Monsieur, bonjour Madame, comment tu t’appelles ? donne-moi de l’argent».
J’ai pour principe de m’abstenir de donner aux mendiants et quémandeurs de toutes sortes — c’est ainsi qu’on les avilit (avec notre condescendance) et les asservit (tout en se faisant plaisir), ce n’est pas comme ça que l’on peut régler leurs problèmes (sans une action politique). Mais c’est une position intenable. En voyage je fais fréquemment l’aumône — et c’est à chaque fois en éprouvant le même malaise. Et dire que certains se donnent ainsi bonne conscience !
«Vous sortiez de l'église et, d'un geste pieux,
Vos nobles mains faisaient l'aumône au populaire,
Et sous le porche obscur votre beauté si claire
Aux pauvres éblouis montrait tout l'or des cieux.» (...)
(Suivant Pétrarque) José Maria de Heredia