Sénégal 9 Rufisque / lac Retba
Rufisque
Rufisque est peut-être la ville du Sénégal qui possède le plus d’anciennes maisons coloniales mais, ne suscitant pas d’attrait touristique à la grande différence de Saint-Louis, rares sont celles qui sont restaurées. La plupart très délabrées sont en voie de disparition. Bien qu’animée et commercialement très active, c’est une cité peu attrayante pour le voyageur étranger. Les villes sont généralement dans un piteux état, poussiéreuses et pleines de détritus, Rufisque n’échappe pas à la règle.
Tous ces gens qui peinent à survivre en faisant des petits boulots, ce n’est pas l’imagination qui leur manque pour en inventer de toutes sortes, ils s’improvisent vendeurs ambulants ou occupent un bout de rue ou de trottoir. Et tous ceux qui mendient à longueur de journée : enfants loqueteux et vieillards souffreteux.
Comme souvent dans la plupart des agglomérations, les coupures d’eau sont fréquentes et plus encore les coupures d’électricité. Dans la ville plongée dans le noir la circulation est d’autant plus hasardeuse. Et les petits commerces s’éclairent à la bougie... une atmosphère qui n’est pas dénuée de pittoresque ni de charme !
Logeant dans le même hôtel et ayant pris la même chambre que lors du précédent passage (il y a quatre ans), exactement comme l’autre fois le soir une petite souris vient visiter les bagages et se promener sur le lit — elle exécute le même trajet, longe le bois du lit, passe au ras de la tête. Ce n’est pourtant sûrement pas la même ! — est-ce sa “fille” ou sa “petite-fille” ?
On trouve tout de même quelques coins agréables (où l’on peut tranquillement boire du café Touba en mangeant des beignets) comme le bout de plage et le quai où les pêcheurs débarquent le poisson (un petit monde en retrait du reste de la ville, balayé par l’air de l’océan) et cette petite place pleine de charme à l’écart de la circulation automobile.
Le lac Retba
Qu’est-ce que le lac Retba a changé ces dernières années ! Après deux hivernages consécutifs particulièrement pluvieux le niveau d’eau est anormalement élevé. Le Lac Rose n’est plus rose ! plutôt marron ; le sel n’est plus blanc ! mais gris (voire anthracite au sortir de l’eau) ou beige-sale (la cristallisation —assurant la blancheur— est moindre).
Pour comparaison, le même lieu quelques années plus tôt.
Le site a perdu sa magie — va-t-il la retrouver ?...
